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Psychogénéalogie

L’outil des praticiens en psychogénéalogie est le génogramme : à la façon d’un arbre généalogique, les différents membres de la famille s’y trouvent positionnés, mais ici ils sont reliés selon des événements analogues, des prénoms identiques, et permettent un investissement thérapeutique. Gregory Bateson, pionner en thérapie familiale joue un rôle important dans la notion de génogramme (en 1970). Le travail de Jacob Lévi Moreno en thérapie familiale, avec les notions de co-conscient et de co-inconscient familial ou groupal a été déterminant. Anne Ancelin Schützenberger (qui a travaillé avec Moreno) est le praticien qui a particulièrement développé la psychogénéalogie. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages sur ce thème.

Cette approche tient compte du fait qu’un symptôme actuel chez un sujet peut être relié au vécu d’un de ses parents ou aïeux. Reprenant des éléments de Jacob Lévy Moreno à propos du co-conscient et du co-inconcient familial ou groupal, Anne Ancelin Schützenberger a développé l’outil « génososiogramme Â» pour pointer les liens transgénérationnels. Elle distingue l’intergénérationnel (générations se connaissant) et le transgénérationnel (famille éloignée sur plusieurs générations, aïeux jamais rencontrés). Elle nomme son outil « génosociogramme Â», car elle inclut dans cette investigation les personnes qui ont compté dans la vie des patients (socio) et pas seulement sa lignée génitrice (géno).

Trop souvent une telle considération laisse penser que nous « traînons les fardeaux de nos ancêtres Â». En maïeusthésie, l’aspect transgénérationnel ou intergénérationnel est aussi abordé, mais alors pour signifier que l’on a, non pas un « fardeau Â», mais une « précieuse marque Â» indiquant la place d’un être qui n’a jamais été reconnu dans le vécu qui fut le sien. Dès la reconnaissance accomplie (reconnaissance et non restitution ou élimination), le symptôme disparait.

D’autre part, en maïeusthésie, le fait de partir d’un symptôme en guidage non directif conduit directement à l’ascendant concerné quand il s’agit d’un intergénérationnel ou d’un transgénérationnel (le génosociogramme n’est pas nécessaire). Un des avantages est de ne pas risquer d’induire (ce travers est reproché à la psychogénéalogie cherchant parfois des concordances un peu forcées, quand les praticiens sont insuffisamment expérimentés). L’autre avantage en maïeusthésie est de ne pas se figer dans cette éventualité transgénérationnelle et le patient reste libre de conduire le praticien là où se trouve en lui cette part de soi qui attend reconnaissance. L’inconvénient peut être parfois de manquer une analogie fondamentale, mais l’avantage est de ne l’aborder que quand cela est juste pour le patient.

Autre point fort de la maïeusthésie : il s’agit d’accomplir des réhabilitations et jamais de se « défaire d’un fardeau Â». Ce qui est abusivement considéré trop souvent comme « fardeau Â» en psychogénéalogie est ici envisagé comme une « marque permettant la réhabilitation attendue ou la finalisation d’un cycle Â» et non comme une souillure ou un point négatif.

Lien permanent Psychogénéalogie - Date de création 2021-12-19


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