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Glossaire Psychologie / Terme

Mémoire

Opérations mentales qui permettent de retenir des informations malgré le passage du temps.


Les représentations et processus cognitifs sont sous-entendus par les associations synaptiques entre les neurones et leur activité = bases de la neuropsychologie. Faculté de l'esprit permettant de stocker, conserver et rappeler des expériences passées et des informations. Capacité de simuler mentalement l’adaptation gestuelle à une situation, sans que le déroulement effectif de cette adaptation ne soit nécessaire.


Il y a la mémoire épisodique (celle des évènements, anecdotes, épisodes circonstanciels de la vie) et la mémoire sémantique (celle des concepts ou des sensations décontextualités). La première, nous permet d’accéder à notre histoire, la seconde nous permet de retrouver des sentiments ou des idées : par exemple un sentiment de peur, sans l’associer à une circonstance, par exemple aussi le simple souvenir 2x2=4. Il y a aussi la mémoire procédurale qui permet de se souvenir comment marcher, manger, faire du vélo (cette mémoire reste souvent opérationnelle même quand les autres ne fonctionnent plus).

Il y a aussi la mémoire à long terme (souvenirs anciens) et la mémoire immédiate (mémoire de travail, permettant la gestion des réflexions en cours, qui ensuite va inscrire ce qui s’est passé dans la mémoire à long terme). Chez les sujets âgés, la mémoire immédiate et souvent plus touchée que la mémoire à long terme, qui elle reste opérationnelle (du moins concernant les souvenirs anciens, enregistrés il y a longtemps).

Dans la thérapie, nous remarquerons qu’il est utile de solliciter la mémoire sémantique (accès aux ressentis décontextualisés) afin de « naviguer » dans la psyché en guidage non directif. La mémoire épisodique ne permet pas d’accès aux parts de soi. Elle reste au niveau événementiel et même parfois replonge le sujet actuel dans des événements douloureux antérieurs en les lui faisant douloureusement vivre une nouvelle fois (ajout de nouvelles blessures). Ainsi, les questions du guidage non directif portant sur le ressenti (sollicitant la mémoire sémantique) sont plus efficaces que celles portant sur les circonstances (mémoire épisodique).

Concernant l’altération de la mémoire, nous noterons l’aspect psychosomatique possible (ancré par la plasticité cérébrale) : d’une part pour accepter de garder sa mémoire, il convient d’accepter de vivre des manques (des deuils), car nous faisons le constat de ce que nous n’avons plus ; d’autre part, il convient d’avoir un avenir, car pour nous souvenir, nous devons projeter dans un avenir ce que nous avons à « retenir » (Antoine de la Garanderie -Gestion mentale)… pour cela faut-il avoir un avenir ! Il se trouve que quand l’avenir est inquiétant (comme chez les sujets âgés pensant à la mort à venir) cela contribue à altérer leur mémoire. Jean Maisondieu, psychiatre s’occupant des troubles de type Alzheimer souligne que par sa plasticité, le cerveau peut s’altérer du fait d’un trouble psychique (trouble de l’identité et peur de la mort) qui précède le trouble organique (dégénérescence neurologique).

Lien permanent Mémoire - Date de création 2021-12-19


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