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Glossaire Psychologie / Terme

Deuil

Réaction à la perte d’un être cher. Le deuil n’est pas une dépression. Les symptômes peuvent ressembler néanmoins à ceux de la dépression. Quelqu’un peut être à la fois en deuil et faire aussi une dépression. Une réaction saine et normale en cas de deuil : pleurer.


La personne en deuil l’est parce qu’il avait investi sa libido sur un objet d’amour qui, tout à coup, a disparu. Elle se retrouve donc dans une douleur et un désarroi infinis, car son désir d’investir demeure, alors qu’elle ne peut plus le réaliser. La disparition de l’être aimé rend définitivement l’opération impossible. Le temps du deuil est celui dont l’endeuillé a besoin pour accepter cette terrible impossibilité et, peu à peu, retrouver le désir et le courage de recommencer à investir ailleurs.


Vient du latin « Dolus » (douleur). Désigne surtout ce qui est éprouvé quand un être cher est décédé. Désigne aussi ce qui est éprouvé quand le corps perd une part de lui-même ou de sa fonctionnalité (amputation, maladie, grand âge). Désigne de façon plus générale ce qui est éprouvé à chaque fois qu’une chose qui comptait disparait.

L’expression « faire le deuil » est souvent mal comprise dans le sens erroné de « savoir se détacher et passer à autre chose ». La phrase « il faut faire le deuil » est à ce sujet d’une extrême violence.

En maïeusthésie, « faire son deuil » doit être entendu comme « faire sa douleur ». Et cette douleur que l’entourage et le corps médical s’évertuent à vouloir apaiser est pourtant nécessaire : elle est le moyen par lequel un être tente de s’assurer de ne pas oublier ce qui est si précieux. Pourquoi l’oublierait-il ? Simplement à cause du choc, de la violence de la perte, de la blessure éprouvée qui enclenche sa pulsion de survie mettant en soi à distance la source douloureuse.

Curieusement la douleur du choc anesthésie l’être à lui-même et au proche perdu (qui ainsi risque de le perdre et de se perdre) et ensuite une autre douleur (le deuil) permet de s’assurer de ne pas l’oublier, de ne rien manquer, de poursuivre avec complétude.

L’accompagnement d’un être en deuil doit donc tenir compte de cette nécessité de « ne pas perdre », de retrouver dans sa structure intime, de placer au sein de sa psyché « celui » ou « celle » (ou « ce ») qui est si précieux. Cette douleur cesse instantanément quand celui qui l’éprouve a désormais cette assurance qu’il ne le perdra pas (celui, celle, ce) et que cela est parfaitement placé en lui.

Lien permanent Deuil - Date de création 2021-12-19


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